SAINT-MICHEL // DALILA AWADA
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Quartier: Saint-Michel || Intersections: Saint-Michel, Jean-Talon, Everett, Shaugnessy
Mise en service: 1986 || Architecte: Lemoyne & Associés
Artistes: Marcelin Cardinal, Charles Lemay, Lauréat Marois, Normand Moffat || Autobus: 41, 67, 93, 141, 188, 253, 467

Dalila Awada, 23
Étudiante

Le nom de Dalila est devenu familier à la grandeur du Québec depuis son passage à Tout Le Monde En Parle, où elle a affronté Djemila Benhabib sur la question de la Charte des valeurs québécoises en septembre 2013. Depuis, elle continue d’être l’une des voix les plus fougueuses, respectées et médiatisées du débat, et défend sans relâche le respect des droits fondamentaux de toutes et tous. Elle s’implique aussi activement dans Québec Inclusif, un des mouvements de résistance envers le projet de loi 60 du gouvernement péquiste.

Dans un débat qui déchire le Québec, Dalila jugeait qu’il était essentiel que les principales concernées, les femmes portant le foulard, prennent la parole pour elles-mêmes. Malgré son discours nuancé et respectueux, elle est déçue de constater la facilité stupéfiante avec laquelle émerge la diffamation. On l’a qualifiée d’extrémiste et de marionnette simplement parce qu’elle est musulmane. Malgré tous les commentaires positifs qu’elle reçoit d’inconnus croisés dans la rue, l’anonymat sur l’Internet la laisse vulnérable aux attaques islamophobes, xénophobes et sexistes depuis le début de sa prise de position vocale contre la charte. Bien que des amis et des connaissances la soutiennent et l’aident à « remettre les pendules à l’heure » lors des moments plus stressants et déstabilisants, ses derniers mois demeurent très troublants.

Elle voit quand même un point positif dans le cirque qui entoure la charte: des amitiés qui se sont nouées entre des gens qui dans un autre contexte, n’auraient jamais eu la chance de se rencontrer.

Étudiante en sociologie à l’UQAM, Dalila consacre également du temps à se questionner sur la complexité des sociétés contemporaines. Elle s’intéresse principalement au féminisme, aux religions, aux relations interculturelles, à l’intersectionnalité, à la démocratie, à la citoyenneté, et aux mouvements sociaux. Avec une soif de changement très visible, Dalila croit que pour voir ce changement s’opérer et pour poser des actions éclairées il importe de comprendre en profondeur les structures et phénomènes qui nous entourent.



"La diversité, c'est réellement ce qui  confère à Montréal son charme. Tu finis d'ailleurs par connaître tout les gens de ton quartier, et sur un même coin de rue, tu entends parler créole, arabe, français et italien. C'est comme ça que j'ai toujours connu Montréal, et c'est ce qui fait sa beauté. "

“La diversité, c’est réellement ce qui confère à Montréal son charme. Tu finis d’ailleurs par connaître tout les gens de ton quartier, et sur un même coin de rue, tu entends parler créole, arabe, français et italien. C’est comme ça que j’ai toujours connu Montréal, et c’est ce qui fait sa beauté. “




"Le débat manquait de nuances, j'avais l'impression que l'on parlait au nom de minorités, comme les femmes musulmanes portant un foulard, sans réellement en présenter une image réaliste,  surtout dans un contexte québécois. Je voyais autour de moi, des femmes surtout, vivant des moments très difficiles à l'idée qu'elles pourraient perdre leur emploi, blessées également par un gouvernement qui tente de restreindre leurs droits d'être ce qu'elles veulent être et de se présenter tel qu'elles veulent se présenter, dans une société qui a toujours brillé par son ouverture."

“Le débat manquait de nuances, j’avais l’impression que l’on parlait au nom de minorités, comme les femmes musulmanes portant un foulard, sans réellement en présenter une image réaliste, surtout dans un contexte québécois. Je voyais autour de moi, des femmes surtout, vivant des moments très difficiles à l’idée qu’elles pourraient perdre leur emploi, blessées également par un gouvernement qui tente de restreindre leurs droits d’être ce qu’elles veulent être et de se présenter tel qu’elles veulent se présenter, dans une société qui a toujours brillé par son ouverture.”





"Ce qui est important dans mon quotidien c'est l'ouverture aux autres. S'il y a une chose qui rend mes journées un peu plus rose, c'est d'avoir échangé quelques mots avec un inconnu, un regard souriant, un geste d'entraide. Le plus essentiel est dans les petites actions que l'on prend le temps de faire dans notre quotidien, dans des sociétés de plus en plus centré sur la productivité et la compétitivité, ou l'on marche à un rythme de plus en plus effréné en oubliant d'observer ce qu'il se passe autour de nous."

“Ce qui est important dans mon quotidien c’est l’ouverture aux autres. S’il y a une chose qui rend mes journées un peu plus rose, c’est d’avoir échangé quelques mots avec un inconnu, un regard souriant, un geste d’entraide. Le plus essentiel est dans les petites actions que l’on prend le temps de faire dans notre quotidien, dans des sociétés de plus en plus centré sur la productivité et la compétitivité, ou l’on marche à un rythme de plus en plus effréné en oubliant d’observer ce qu’il se passe autour de nous.”